
6 principes de l’après-plagiat à l’ère de l’IA
Dre Sarah Elaine Eaton est professeure agrégée d’éducation à l’Université de Calgary. Les recherches du Pre Eaton portent sur l’éthique universitaire dans l’enseignement supérieur. Elle est cofondatrice et corédactrice de Canadian Perspectives on Academic Integrity. En 2022, elle a reçu le prix de la recherche exceptionnelle du European Network for Academic Integrity (ENAI).
Dans le dernier chapitre de son livre Plagiarism in Higher Education: Tackling Tough Topics in Academic Integrity (2021), elle s’intéresse à l’avenir du plagiat et de l’intégrité académique.
Elle a publié sur son blogue, le 25 février 2023, un article et une infographie énonçant 6 principes qui permettent de réfléchir à l’impact de l’intelligence artificielle générative sur l’écriture.
Les 6 principes pour écrire à l’ère de l’IA générative
– L’écriture hybride entre l’homme et l’IA deviendra normale
Il est inutile et futile d’essayer de déterminer où finit l’humain et où commence l’intelligence artificielle. L’écriture hybride, co-créée par l’homme et l’intelligence artificielle, est de plus en plus répandue. Bientôt, ce sera la norme.
– La créativité humaine est renforcée
Les humains peuvent même être inspirés par l’intelligence artificielle, mais notre capacité à imaginer, à inspirer et à créer reste illimitée et inépuisable. La créativité humaine est renforcée et non menacée par l’intelligence artificielle. Les humains peuvent être inspirés et inspirer les autres.
– Les barrières linguistiques disparaissent
La langue maternelle d’une personne commencera à avoir de moins en moins d’importance à mesure que des outils deviendront disponibles pour permettre aux humains de se comprendre dans d’innombrables langues.
– Les humains peuvent renoncer au contrôle, mais pas à la responsabilité
Bien que les humains puissent renoncer au contrôle, ils ne renoncent pas à la responsabilité de ce qu’ils écrivent. Les humains peuvent – et doivent – rester responsables de la vérification des faits, des procédures de vérification et de l’expression de la vérité. Les humains sont également responsables de la manière dont les outils d’intelligence artificielle sont développés. Les humains peuvent conserver le contrôle de ce qu’ils écrivent, mais ils peuvent aussi le céder à des outils d’intelligence artificielle s’ils le souhaitent.
– L’attribution (mention des sources) demeure essentielle
La citation, la référence et l’attribution restent des compétences essentielles à l’écriture académique. Il a toujours été, et il sera toujours, approprié et souhaitable d’apprécier, d’admirer et de respecter nos enseignants, nos mentors et nos guides. Les êtres humains apprennent en communauté les uns avec les autres, même lorsqu’ils apprennent seuls.
– Les définitions historiques du plagiat ne s’appliquent plus
Les choix réglementaires peuvent – et doivent – s’adapter. Les définitions historiques du plagiat ne seront pas réécrites à cause de l’intelligence artificielle ; elles seront transcendées.

Pour en savoir plus
- Eaton, S. (2023, 4 mars) Artificial intelligence and academic integrity, post-plagiarism article du University World News.
- Eaton, S. (2022, 9 décembre). Sarah’s Thoughts: Artificial Intelligence and Academic Integrity billet sur le blogue du Pre Eaton, University of Calgary, Canada.
