Intégrer la vidéo à l’enseignement de l’intervention sociale

Anne-Marie Piché enseigne l’intervention au niveau du baccalauréat. Dans l’épisode balado ci-dessous, elle nous explique qu’il manque d’outils pédagogiques pour pouvoir préparer les étudiant.es à ce qu’ils vivront concrètement dans leurs pratiques professionnelles.

En apprentissage de l’intervention en travail social, il peut être difficile pour les étudiant.es de premier cycle de se représenter cet acte professionnel fondamental avant leurs stages. La nature du processus de cette relation d’aide se saisit habituellement mieux en contact direct avec des individus, là où sera mis en œuvre un ensemble complexe de compétences.

Anne-Marie Piché, professeure – École de travail social à l’UQAM

Avec des professeur.es de son département, elle a développé des capsules vidéo immersives et non immersives qui se rapprochent de situations authentiques. Les intentions pédagogiques sont de préparer les étudiants à leur future profession en leur donnant des expériences réalistes qu’ils sont susceptibles de rencontrer dès leur stage.

Les capsules vidéo sont conçues pour aider les étudiants à développer des compétences spécifiques liées à la pratique professionnelle en travail social.

• Les capsules vidéo immersives (360 degrés) permettent aux étudiants de se sentir comme s’ils faisaient partie du groupe et de s’immerger davantage dans l’expérience.

• Les capsules vidéo non immersives permettent aux étudiants de ressentir la charge émotive des rencontres en vue de développer les compétences de haut niveau nécessaires pour travailler avec des individus ou des groupes.

Images extraites du document vidéo « Enseignement de l'intervention en travail social - Santé mentale » qui est uniquement utilisé à des fins d’enseignement universitaire à l'UQAM.

Le processus de conception implique une planification pédagogique, une identification des cibles d’apprentissage. Les objectifs sont centrés sur l’apprentissage de la réflexivité, la compréhension des situations complexes, la gestion des émotions et des attitudes difficiles à comprendre.

Épisode balado du Collimateur

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Les personnes suivantes ont participé à la discussion avec la professeure Anne-Marie Piché. Dans l’ordre d’intervention, les chargés de projets technopédagogiques Yves Munn et Philippe Flamand du Carrefour d’innovation et de pédagogie universitaire de l’UQAM. Le montage est réalisé par Carl Aksynczak.

Les sujets abordés dans ce balado :

• [0:25] Un manque d’outils pour projeter la personne étudiante dans une situation plus authentique
• [1:45] Développement d’une capsule vidéo immersive pour l’intervention de groupes
• [3:25] Une simulation vidéo qui réduit l’écart entre la théorie, la pratique et le terrain
• [5:13]  Le savoir-être, une des compétences en relation d’aide qui est à mettre de l’avant
• [5:45] Le but c’est de pouvoir aider les étudiant·es à transposer ces situations-là
• [6:04] Extrait sonore vidéo mettant l’accent sur l’émotivité vécue dans une situation authentique
• [6:39] Exposer les étudiant·es à une charge émotionnelle fictive intense pour susciter la réflexion
• [9:25] La planification pédagogique nécessaire pour atteindre des apprentissages de haut niveau cognitif
• [10:50] Passer du mode réactif à l’apprentissage de la réflexivité
• [11:38] Des intentions pédagogiques claires
• [12:20] Beaucoup de travail porte sur la planification, l’analyse et la mise en place de la réalisation vidéo
• [13:15] Enjeux liés au développement et à l’utilisation du matériel comme outil d’accompagnement

Références complémentaires :

• Fyfield, M., Henderson, M. et Phillips, M. (2022). Improving instructional video design: A systematic review. Australasian Journal of Educational Technology, 38(3), 155–183. https://doi.org/10.14742/ajet.7296 
  • Résumé critique par Julien Contamines de la TELUQ, via le site Pédagogie universitaire du réseau de l’Université du Québec
    – Créer des vidéos pédagogiques efficaces, pourquoi ne pas demander l’appui de la recherche