10 Décembre 2024

La compétence numérique en contexte éducatif | En libre accès

Regards croisés et perspectives internationales, sous la direction de Florent Michelot et Simon Collin

Ce livre (PDF, 8 Mo) rassemble les réflexions de 43 expert·es nationaux et internationaux en 24 chapitres.

C’est un véritable coffre aux trésors pour quiconque fait une veille en éducation supérieure. Ce sont, ni plus ni moins, deux douzaines de textes récemment publiés (décembre 2024) qui sont offerts à la communauté éducative dans cette oeuvre collective. Ils sont disponibles gratuitement sous licence Creative Commons (BY-NC-ND). Chaque chapitre aborde un sujet, parfois critique, en lien avec l’une ou l’autre des 12 dimensions du cadre de la compétence numérique. Ils sont d’une grande qualité et constituent une source précieuse pour faire avancer notre littératie.

Ce livre a pour ambition « de dresser un état des lieux de la recherche contemporaine qui porte sur chacune des 12 dimensions abordées dans le Cadre de référence de la compétence numérique ». Selon Daniel PERAYA, qui préface l’ouvrage, c’est aussi « l’un des enjeux importants de l’ouvrage : prendre un certain recul par rapport au Cadre, identifier des manquements, indiquer des pistes d’amélioration et de développement d’autant que le domaine du numérique évolue avec une étonnante rapidité ».
(Michelot et Collin, p.4)

Qu’est-ce qui distingue cet ouvrage ?

« C’est son habileté à marier théorie et pratique, regard critique et pistes d’intervention concrètes. Les auteurs et autrices n’hésitent pas à aborder de front les défis actuels : intelligence artificielle, programmation éducative, réalité virtuelle en évaluation, etc. Autant de sujets brûlants traités avec rigueur. » Presses de l’Université du Québec

Donc, pour mieux orienter votre choix de lecture, nous avons fait un inventaire des textes de l’ouvrage en lien avec les douze dimensions du Cadre de référence de la compétence numérique. En cliquant sur les accordéons, vous accéderez à un aperçu du sujet par chapitre. Chaque aspect est exploré sous un angle théorique et pratique. De plus, particularité intéressante et originale, chacun ou chacune des personnes autrices des textes devait indiquer la place qu’occupe cette problématique dans sa vie professionnelle. Nous avons considéré que ce point de vue était une information très pertinente en regard de chacun des sujets abordés.

1 – Agir en citoyen éthique à l’ère du numérique

Chapitre 1 (p. 31)
«La gouvernance des innovations sociotechniques – Une finalité de l’éducation à la citoyenneté numérique»
par Simon Collin et Justin Taschereau

Ce chapitre souligne l’importance d’une participation active des élèves et du personnel enseignant dans l’innovation technologique en éducation. Les auteurs mettent l’accent sur le rôle crucial de l’éducation à la citoyenneté numérique dans la formation de citoyen·nes capables d’influencer les développements numériques en accord avec les valeurs démocratiques.

Quelle place occupe cette problématique dans la vie professionnelle des auteurs ?

  • Simon Collin aborde la dimension éthique sous un angle théorique et interdisciplinaire, en liant les aspects techniques et politiques du numérique en éducation.
  • Justin Taschereau l’aborde de manière pratique, en se basant sur son expérience d’enseignant, soulignant l’importance d’impliquer le personnel scolaire dans les décisions concernant l’intégration du numérique.

Chapitre 2 (p. 45)
« Les compétences numériques comme finalité dans deux contextes scolaires francophones – Analyse comparée des textes québécois et suisses romands»
par Lionel ALVAREZ

L’étude comparative d’Alvarez entre les systèmes éducatifs québécois et suisse romand révèle que, malgré certaines similitudes, leurs approches de la compétence numérique diffèrent, reflétant des visions sociétales et des choix politico-pédagogiques distincts quant à l’intégration du numérique en éducation.

Quelle place occupe cette problématique dans la vie professionnelle de l’auteur ?

  • Lionel Alvarez, dans sa posture d’académicien critique, souligne les incohérences dans la définition et l’opérationnalisation de la compétence numérique entre le Québec et la Suisse romande. Il remet ainsi en question la pertinence même d’une compétence liée à un concept aussi polysémique que le «numérique».

2 – Développer et mobiliser ses habiletés technologiques

Chapitre 3 (p. 59)
«Développer et mobiliser ses habiletés en technologie – Une dimension éclectique, mais essentielle»
par Normand Roy, Simon Parent et Alexandre Lepage

Le chapitre met de l’avant l’importance de développer des habiletés technologiques diversifiées chez le personnel enseignant, allant des outils numériques de base à des compétences plus avancées, telles que la programmation et la cybersécurité, afin d’améliorer son enseignement et de préparer adéquatement les élèves à relever ces défis.

Quelle place occupe cette problématique dans la vie professionnelle des auteurs ?

Les trois auteurs abordent la compétence numérique sous des angles différents.

  • Normand Roy évoque son évolution historique avec la technologie et son intérêt pour les potentialités éducatives.
  • Simon Parent souligne l’impact de la pandémie sur le développement des compétences numériques et leur lien avec le bien-être étudiant.
  • Alexandre Lepage met l’accent sur l’autonomie professionnelle que ces compétences lui procurent dans divers contextes de travail.

Chapitre 4 (p. 75)
«La programmation informatique – Une habileté en technologie à développer chez les personnes enseignantes et apprenantes»
par Raoul Kamga, Sylvie Barma, Nancy Brouillette, Alain Stockless et Stéphane Villeneuve

Le chapitre met en avant l’importance d’intégrer la programmation informatique dans l’éducation dès le jeune âge, soulignant son rôle crucial dans le développement de la résolution de problèmes et ses bénéfices pédagogiques, comme démontré par des études de cas québécoises.

Le chapitre met en évidence l’importance d’intégrer la programmation informatique dans l’éducation dès le plus jeune âge, soulignant son rôle crucial dans le développement de la résolution de problèmes et les bénéfices pédagogiques, comme le démontrent des études de cas québécoises.

Quelle place occupe cette problématique dans la vie professionnelle de l’auteur et autrice ?

  • Raoul Kamga oriente ses recherches sur l’impact de la programmation dans l’apprentissage des élèves dans un monde connecté.
  • Nancy Brouillette, en tant que conseillère pédagogique, utilise la programmation pour enrichir ses formations destinées au personnel enseignant et développer les habiletés de résolution de problèmes chez les élèves en difficulté.

3 – Exploiter le potentiel du numérique pour l’apprentissage

Chapitre 5 (p. 95)
«La compétence numérique dans l’apprentissage – Défis pour l’ingénierie pédagogique»
par Gilbert Paquette

Une analyse du Cadre de la compétence numérique à travers le prisme de l’ingénierie pédagogique, proposant une réinterprétation basée sur une ontologie par Paquette de la compétence pour mieux intégrer les TIC dans les pratiques éducatives.

Quelle place occupe cette problématique dans la vie professionnelle de l’auteur ?

  • Gilbert Paquette a consacré toute sa carrière au développement d’environnements numériques d’apprentissage. Il a mis sur pied des outils pédagogiques innovants et a contribué significativement à la recherche dans ce domaine grâce à de nombreuses publications et applications internationales.

Chapitre 6 (p. 119)
«Évaluer en réalité virtuelle – Quelle place pour la compétence numérique et l’apprentissage expérientiel en formation à distance ?»
par Pier-Alexandre Doré et France Lafleur

Une étude sur l’utilisation de la réalité virtuelle comme outil d’évaluation dans l’apprentissage à distance. L’étude analyse les implications pédagogiques, les défis et le potentiel pour l’apprentissage expérientiel.

Quelle place occupe cette problématique dans la vie professionnelle de l’auteur et autrice ?

  • Pier-Alexandre Doré souligne l’importance fondamentale des TIC dans l’enseignement moderne, ainsi que le potentiel de la réalité virtuelle pour l’apprentissage à distance.
  • France Lafleur souligne la nécessité d’aligner les innovations technologiques avec les objectifs pédagogiques afin d’assurer une intégration cohérente en formation à distance.

4 – Développer et mobiliser sa culture informationnelle

Chapitre 7 (p. 139)
«Culture informationnelle et éducation aux médias à l’ère numérique – Perspectives franco-allemandes»
par Sabine Bosler

À travers une perspective franco-allemande, Bosler analyse l’intersection entre la culture de l’information et l’éducation aux médias. Elle examine les implications démocratiques et éthiques, en soulignant l’importance de développer l’esprit critique des élèves face à l’utilisation de l’information numérique.

Quelle place occupe cette problématique dans la vie professionnelle de l’autrice ?

  • Sabine Bosler a transformé sa passion précoce pour l’information et la lecture en une carrière académique, passant de l’enseignement de l’éducation aux médias à la recherche doctorale, puis à la formation des futurs spécialistes de l’information.

Chapitre 8 (p. 157)
«Apports de l’individu et de la collectivité dans le développement de la culture informationnelle – Vers une synergie numérique durable entre les acteurs concernés»
par Gabriel Dumouchel, Audrey Raynault et Florent Michelot avec la contribution de Marilou Picco

Bien que le Cadre de référence de la compétence numérique du Québec et du Continuum vise à développer la culture informationnelle, ce chapitre critique ses lacunes dans la définition de cette culture. Il souligne également son approche trop individualiste. Il propose ensuite une typologie des approches de son développement, qui prend en compte les dimensions individuelle et collective.

Quelle place occupe cette problématique dans la vie professionnelle des auteurs et autrice ?

  • Gabriel Dumouchel se concentre sur la transformation des étudiantes et étudiants, qui sont des personnes usagères néophytes du numérique, en enseignantes et enseignants compétents.
  • Audrey Raynault privilégie une approche collaborative qui intègre les outils numériques modernes, tels que l’IA, afin de développer la culture informationnelle.
  • Florent Michelot souligne l’importance des compétences informationnelles dans le développement de l’esprit critique, particulièrement face aux fausses informations.

5 – Collaborer à l’aide du numérique

Chapitre 9 (p. 179)
«Collaborer à l’aide du numérique – Fondements et affordances»
par Audrey Raynault et Thérèse Laferrière

Les autrices présentent la collaboration comme une compétence essentielle pour l’apprentissage et le travail professionnel, démontrant comment les technologies numériques, à travers leurs affordances socionumériques, peuvent favoriser l’apprentissage collaboratif et la collaboration professionnelle en éducation.

Quelle place occupe cette problématique dans la vie professionnelle des autrices ?

  • Audrey Raynault a développé son intérêt pour la collaboration dès son jeune âge au pensionnat. Elle a ensuite orienté sa carrière académique et professionnelle vers l’étude de la collaboration en contexte numérique éducatif.
  • Thérèse Laferrière, s’inspirant des théories de Vygotsky sur l’apprentissage social, a été pionnière dès 1995 dans l’utilisation d’Internet comme outil de collaboration, développant des communautés d’apprentissage participatives qui rapprochent les milieux universitaires et scolaires.

6 – Communiquer à l’aide du numérique

Chapitre 10 (p. 207)
«Le discours du Cadre de référence de la compétence numérique à propos de la communication – Une perspective pragmatique et éthique en manque de repères pédagogiques»
par Mathieu Bégin et Maggie Roy

Ce chapitre critique l’approche pragmatique et éthique du Cadre de référence en matière de communication numérique. Il souligne ses contradictions terminologiques et son manque de directives pédagogiques concrètes, malgré une proposition intéressante de progression des apprentissages en littératie communicationnelle.

Quelle place occupe cette problématique dans la vie professionnelle de l’auteur et autrice ?

  • Mathieu Bégin a transformé sa fascination de jeunesse pour les médias alternatifs en une carrière académique axée sur les enjeux éducatifs de la communication numérique.
  • Maggie Roy, qui vient du domaine de la psychologie, s’est orientée vers l’étude des discours éducatifs dans les médias numériques, soulignant l’importance de la communication dans les interactions.humaines.

Chapitre 11 (p. 225)
«Quelles recherches sur la communication en ligne en éducation ? – Premier regard sur la dimension Communication de la compétence numérique durant la pandémie de COVID-19»
par Wanderlucy Czeszak et Cathia Papi

À travers une revue de littérature effectuée en 2022, Czeszak et Papi démontrent que, malgré les défis majeurs de communication numérique rencontrés pendant la pandémie dans l’enseignement à distance, peu de recherches ont analysé cette problématique sous l’angle spécifique de la compétence numérique.

Quelle place occupe cette problématique dans la vie professionnelle des autrices ?

  • Wanderlucy Czeszak s’est concentrée sur les défis de la communication numérique en éducation, ainsi que sur la formation des enseignants à l’utilisation des technologies.
  • Cathia Papi a développé son expertise par la création du certificat informatique et Internet en France, ainsi que par ses recherches sur l’importance de la communication dans la formation à distance.

7 – Produire du contenu avec le numérique

Chapitre 12 (p. 245)
«Compétence numérique, réception et production de contenu – Conceptualisation, manifestations et projections»
par Nathalie Lacelle, Eleonora Acerra et Jean-François Boutin

Ce chapitre analyse la relation entre la compétence numérique et la production de contenu. Il examine ses manifestations dans divers contextes éducatifs, en plus d’une réflexion sur son développement futur. On y souligne la nécessité d’adopter une approche plus holistique de la compétence numérique en reconnaissant son interdépendance avec la littératie numérique, une dimension paradoxalement absente du référentiel québécois actuel malgré son importance fondamentale dans les travaux internationaux.

Quelle place occupe cette problématique dans la vie professionnelle des autrices et auteur ?

  • Nathalie Lacelle souligne l’indissociabilité entre littératie et numérique dans les pratiques éducatives actuelles.
  • Eleonora Acerra met l’accent sur l’importance des compétences de production numérique pour l’expression contemporaine.
  • Jean-François Boutin explore les implications épistémologiques et pragmatiques de la compétence numérique dans divers contextes éducatifs, soulignant son impact sur l’évolution sociétale.

Chapitre 13 (p. 267)
«Metaliterate Digital Content Creators – Using Open Pedagogy and Metaliteracy to Support Integrated Learning»
par Trudi E. Jacobson

Le chapitre examine comment la pédagogie ouverte et la métalittératie peuvent créer des environnements d’apprentissage favorables au développement cohérent des compétences numériques, en particulier dans la production de contenu.

Quelle place occupe cette problématique dans la vie professionnelle de l’autrice ?

  • Trudi E. Jacobson partage son expérience personnelle d’apprentissage continu des technologies numériques. Elle souligne l’importance d’expérimenter elle-même les outils collaboratifs avant de les proposer à ses étudiant·es, tout en reconnaissant les défis que cela représente dans une perspective d’apprentissage tout au long de la vie.

8 – Mettre à profit le numérique en tant que vecteur d’inclusion et pour répondre à des besoins diversifiés

Chapitre 14 (p. 289)
«Numérique et diversité des personnes apprenantes – Placer les principes d’équité et d’inclusion au centre des préoccupations pédagonumériques»
par Géraldine Heilporn

Ce chapitre met en évidence le décalage entre l’importance accordée aux principes de diversité, d’équité et d’inclusion dans la société et leur faible prise en compte dans les usages numériques éducatifs. Il appelle à une refonte des pratiques pédagonumériques centrée sur l’accessibilité et l’inclusion.

Quelle place occupe cette problématique dans la vie professionnelle de l’autrice ?

  • Géraldine Heilporn place l’équité et l’inclusion au centre de sa vision professionnelle. Elle souligne l’importance d’accompagner chaque personne étudiante dans le développement de ses compétences numériques, en tenant compte de la diversité croissante de leurs besoins, à tous les niveaux d’enseignement.

Chapitre 15 (p. 307)
«Addressing Indigenous Needs and Fostering Inclusion Using the Medicine Wheel – An Indigenous library perspective»
par Paula Daigle

Ce chapitre explore l’utilisation de la roue de la médecine comme cadre holistique pour le développement des compétences numériques dans les communautés autochtones. Il intègre les dimensions mentale, spirituelle, émotionnelle et physique pour répondre aux besoins spécifiques de ces communautés, tout en respectant leurs traditions.

Quelle place occupe cette problématique dans la vie professionnelle de l’autrice ?

  • Paula Daigle souligne l’importance de la bibliothèque comme espace sécuritaire et la nécessité d’adapter ses programmes pour répondre aux besoins numériques spécifiques des étudiants des Premières Nations, notamment en ce qui concerne l’accès aux équipements, la formation aux compétences numériques et l’amélioration du service Internet dans les réserves.

9 – Adopter une perspective de développement personnel et professionnel avec le numérique dans une posture d’autonomisation

Chapitre 16 (p. 327)
«Le numérique pour favoriser et soutenir le développement professionnel – Exemples, outils et enjeux»
par Sonia Lefebvre

Ce chapitre analyse comment l’omniprésence du numérique transforme les pratiques de développement professionnel dans tous les secteurs d’activité. Il explore les outils numériques prometteurs et leurs enjeux dans le contexte de la formation continue et du développement de la citoyenneté numérique au Québec.

Quelle place occupe cette problématique dans la vie professionnelle de l’autrice ?

  • Sonia Lefebvre, formatrice en technopédagogie, utilise activement les outils numériques, tels qu’Internet et les réseaux sociaux, pour enrichir sa pratique professionnelle, mettre à jour ses contenus pédagogiques et créer des ponts entre la théorie et la pratique, s’appuyant sur l’expérience des personnes professionnelles du terrain.

Chapitre 17 (p. 345)
«Exploiter le potentiel du numérique pour apprendre : enjeux pour le DP des personnes enseignantes – Quoi, pourquoi et comment»
par Bruno Poellhuber et Edith Gruslin

Ce chapitre examine comment le numérique peut catalyser le développement professionnel du personnel enseignant, qui fait face aux défis de l’enseignement à distance et hybride imposés par la pandémie. Il souligne la complémentarité entre l’autoformation et l’accompagnement institutionnel.

Quelle place occupe cette problématique dans la vie professionnelle de l’auteur et autrice ?

  • Bruno Poellhuber, un des principaux contributeurs aux référentiels de compétences technopédagogiques, intègre activement le numérique dans ses cours et sa recherche. Il combine des méthodes d’apprentissage actif et des outils technologiques collaboratifs pour créer des situations d’apprentissage authentiques.
  • Edith Gruslin exploite le numérique au niveau collégial pour implanter la classe inversée et soutenir l’apprentissage différencié, orientant sa recherche doctorale sur la motivation étudiante et le développement professionnel des enseignants face à ces changements de pratiques.

Chapitre 18 (p. 367)
«Penser l’autoformation à la compétence numérique – Conception d’un dispositif en ligne dédié»
par Sonia Proust-Androwkha et Florian Meyer

Ce chapitre examine le développement des compétences numériques des membres du corps enseignant par l’entremise de DADI, un dispositif d’autoformation en ligne qui favorise l’autonomisation et la réflexion sur les pratiques technopédagogiques, tout en s’adaptant aux besoins individuels de formation.

Quelle place occupe cette problématique dans la vie professionnelle de l’autrice et auteur ?

  • Sonia Proust-Androwkha met l’accent sur l’importance de l’apprentissage continu face aux évolutions rapides de la société, en adoptant une posture d’autonomisation qui lui permet de maintenir ses compétences à jour et de mieux accompagner les apprenants.
  • Florian Meyer souligne la nécessité d’une réflexion critique constante sur ses propres pratiques de développement professionnel. Il intègre une forte dimension éthique dans l’utilisation du numérique.

10 – Résoudre une variété de problèmes avec le numérique

Chapitre 19 (p. 387)
«Exploiter le numérique pour améliorer et soutenir l’apprentissage de la résolution de problèmes complexes – La pertinence d’outils d’échafaudage numériques»
par Chantal Tremblay

Ce chapitre explore comment les outils d’échafaudage numériques peuvent structurer et optimiser l’apprentissage de la résolution de problèmes complexes en fournissant un soutien adapté aux apprenant·es.

Quelle place occupe cette problématique dans la vie professionnelle de l’autrice ?

  • Chantal Tremblay adopte une approche équilibrée face au numérique en éducation, reconnaissant son potentiel pour développer les compétences de résolution de problèmes, tout en soulignant l’importance d’une utilisation critique et fondée sur des données probantes dans la formation des futurs enseignants du postsecondaire.

Chapitre 20 (p. 409)
«Des robots humanoïdes en classe pour développer les compétences numériques des élèves – Quand les robots sont intégrés en classe au service du développement de la résolution de problèmes»
par Julien Bugmann

Le chapitre porte sur l’utilisation des robots humanoïdes comme outils pédagogiques pour développer la résolution de problèmes et la pensée critique chez les élèves du primaire, notamment ceux ayant des besoins particuliers. Il s’inscrit ainsi dans les dimensions du Cadre de référence de la compétence numérique visant à former des citoyens numériques avertis.

Quelle place occupe cette problématique dans la vie professionnelle de l’auteur ?

  • Julien Bugmann met l’accent sur l’importance d’évaluer le potentiel du numérique, particulièrement des robots humanoïdes, pour favoriser l’apprentissage et la socialisation de tous les élèves, en soulignant la nécessité d’une approche inclusive et innovante qui permet à chacun de se développer dans la société numérique actuelle.

11 – Développer sa pensée critique envers le numérique

Chapitre 21 (p. 427)
«Développer une littératie critique en enseignement face aux défis du 21ᵉ siècle – Ou de l’importance d’enseigner un rapport critique au numérique à l’ère des infox»
par Florent Michelot

Ce chapitre propose d’enrichir le concept de pensée critique en l’articulant avec la culture informationnelle et la littératie critique afin de développer une citoyenneté numérique plus engagée. Il dépasse ainsi les limites des approches gouvernementales actuelles pour encourager une réflexion transformative sur les rapports de pouvoir.

Quelle place occupe cette problématique dans la vie professionnelle de l’auteur ?

  • Florent Michelot souligne l’importance fondamentale de la pensée critique et de la culture informationnelle dans sa pratique universitaire. Il met l’accent sur la nécessité d’une vigilance constante, tant dans l’évaluation des travaux consultés que dans l’autocritique de ses propres recherches, afin d’éviter les biais cognitifs, tels que le biais de confirmation et le picorage sélectif.

Chapitre 22 (p. 447)
«Définir un programme pédagogique de développement de la pensée critique à l’égard du numérique – Les contributions conceptuelles de l’éducation aux médias»
par Normand Landry

Ce chapitre examine comment intégrer systématiquement le développement de la pensée critique face au numérique dans les programmes éducatifs. Il propose un agenda pédagogique qui met l’accent sur la formation des personnes enseignantes à des approches favorisant l’analyse réflexive des technologies et de leurs impacts.

Quelle place occupe cette problématique dans la vie professionnelle de l’auteur ?

  • Normand Landry place la pensée critique envers les médias au cœur de son programme de recherche. Il s’attache à rendre accessibles les savoirs des sciences de la communication et des études médiatiques au grand public, dans une perspective de démocratisation des connaissances.

Chapitre 23 (p. 465)
«Qualifying Educators for Developing Critical Thinking – A Systematic Framework»
par Dirk Jahn, and Alina Kaiser with the Support of Luisa Bücher, Till Link, and Hannah Lenk

Ce chapitre propose un cadre systématique pour former le personnel enseignant afin qu’il devienne un facilitateur efficace de la pensée critique, en intégrant les médias numériques comme outils pédagogiques pour soutenir un apprentissage intégré.

Quelle place occupe cette problématique dans la vie professionnelle de l’auteur et autrice ?

  • Dirk Jahn souligne l’importance des compétences numériques dans son parcours, depuis sa jeunesse avec les jeux vidéo et la production musicale, jusqu’à son exploration actuelle, en tant que chercheur, de l’impact du numérique sur les compétences analogiques et du rôle de l’IA dans la pensée critique.
  • Alina Kaiser illustre de manière méta-réflexive l’interdépendance entre la compétence numérique et la pensée critique en utilisant ChatGPT pour formuler sa réponse, démontrant ainsi concrètement l’application de ces compétences.

12 – Innover et faire preuve de créativité avec le numérique

Chapitre 24 (p. 493)
«Développer la créativité et l’innovation à travers le numérique – Faire face à l’avenir»
par Ann-Louise Davidson, Natacha Louis et Nadia Naffi

Ce chapitre examine la distinction et la complémentarité entre innovation et créativité dans le contexte de l’éducation numérique. Il propose des pistes pour développer ces compétences essentielles chez les enseignants et les personnes apprenantes afin qu’ils puissent naviguer efficacement dans l’environnement numérique actuel et futur.

Quelle place occupe cette problématique dans la vie professionnelle des autrices ?

  • Ann-Louise Davidson, en tant que professeure et directrice de plusieurs initiatives liées à la culture « maker », place la dimension créative et innovante du numérique au cœur de sa recherche et de son enseignement. Elle souligne l’importance de distinguer créativité et innovation pour mieux structurer ses activités.
  • Natacha Louis, professeure en didactique STIM à l’Université de l’Alberta, considère la créativité numérique comme une compétence essentielle du 21e siècle. Elle guide ainsi ses activités d’enseignement et de recherche.
  • Nadia Naffi, par le biais de ses multiples fonctions à l’Université Laval et à l’OBVIA, oriente sa recherche sur l’apprentissage à l’ère du numérique et de l’IA. Elle privilégie une approche holistique qui intègre les dimensions éthiques, responsables et équitables pour un apprentissage durable tout au long de la vie.

En conclusion

La conclusion de cet ouvrage soulève des enjeux critiques concernant l’avenir du numérique en éducation, en appelant à dépasser l’approche techniciste traditionnelle pour adopter une vision plus holistique et interdisciplinaire. Face à l’émergence de l’IA générative, les autrices soulignent l’importance d’intégrer les compétences liées à l’IA dans les référentiels existants, plutôt que d’en faire une compétence distincte.

Bibliographie

Michelot, F., & Collin, S. (Éds.). (2024). La compétence numérique en contexte éducatif : Regards croisés et perspectives internationales. Presses de l’Université du Québec https://www.puq.ca/catalogue/livres/competence-numerique-contexte-educatif-4245.html

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