Points de vue des étudiant·es arrivants du collégial après la pandémie
Le CIRÉ souligne le besoin de soutien en temps de crise comme la pandémie de COVID-19 et invite à réfléchir sur la résilience du système scolaire québécois.
Le Conseil supérieur de l’éducation a confié au Comité interordres de la relève étudiante (CIRÉ) le mandat d’effectuer des travaux concernant les conséquences de la pandémie de COVID-19 sur les étudiants au collégial.
Ce rapport, intitulé L’expérience collégiale en temps de pandémie : points de vue étudiants, traite des changements soudains qui ont pu avoir des répercussions sur la santé mentale et la réussite scolaire de plusieurs jeunes, et ce, malgré des mesures de soutien. Cette cohorte se retrouve en partie présente à l’ordre universitaire en 2023.
Les résultats présentés tendent à montrer que plusieurs personnes étudiantes ont subi des conséquences négatives de la pandémie de COVID-19 telles qu’une transition du secondaire au collégial plus difficile, un isolement plus grand et un sentiment d’appartenance diminué. Dans ce contexte particulier, près de la moitié des 1098 répondantes et répondants à un sondage ouvert et volontaire auraient aimé recevoir davantage de soutien psychologique durant leur première année d’études collégiales.
Cohortes 2020 et 2021 et l’enseignement à distance
L’expérience vécue par la cohorte de 2021 du collégial semble être plus positive, de façon générale, que celle de la cohorte de 2020. Ce rapport fournit un aperçu de l’appréciation de l’enseignement à distance chez la population étudiante au collégial, cette mesure n’ayant jamais été autant utilisée avant la pandémie.
À cet égard, le sondage non probabiliste révèle aussi une appréciation mitigée de l’enseignement à distance. Approximativement la moitié des répondant·es le considèrent comme bénéfique et l’autre moitié étant d’avis contraire.
La forte majorité des personnes étudiantes sondées ne souhaitent pas que l’enseignement se fasse exclusivement en ligne dans l’avenir. La cohorte de 2020 se montre davantage favorable que celle de 2021 à l’enseignement à distance lorsqu’il est combiné avec l’enseignement en présence (formule hybride).
Constats principaux du rapport
De façon générale, les résultats présentés tendent à montrer que la pandémie semble avoir été vécue encore plus difficilement par les étudiant·es des régions urbaines. Les femmes mentionnent davantage que les hommes avoir vécu de la détresse psychologique.
Les constats du rapport, malgré leurs limites, suscitent des réflexions sur la manière d’améliorer la résilience du réseau scolaire québécois en période de crise. Les ressources doivent être au rendez-vous pour que les méthodes d’enseignement et d’évaluation, les services aux étudiantes et aux étudiants, le soutien psychologique et la vie étudiante permettent de répondre adéquatement à leurs besoins lors d’événements similaires futurs.
Il est aussi probable que plusieurs de ces constats soient partagés par des élèves et des étudiants et étudiantes d’autres ordres d’enseignement, d’où l’importance d’accroître la résilience du réseau d’éducation dans son ensemble.
Le rapport
L’expérience collégiale en temps de pandémie : points de vue étudiants ( 1 Mo, PDF)
Trois étudiant·es de l'UQAM, entre autres, ont participé à ce rapport en tant que membres du Comité interordres de la relève étudiante (CIRÉ)– Isabelle Piquand, étudiante au baccalauréat en éducation préscolaire et en enseignement primaire
– Marie-Jeanne Bernier, étudiante au baccalauréat en urbanisme
– Jérémie Bisaillon, étudiant au doctorat en éducation
