L’autoévaluation et la réflexivité
Notre veille se pose sur trois articles soulignant certaines particularités de la démarche métacognitive en éducation chez les personnes apprenantes. D’abord un article tiré du site Thot Cursus qui analyse la réflexion chez les personnes polyglottes. Un deuxième qui fait une courte revue de la littérature sur l’exercice de l’autoévaluation et de l’évaluation par les pairs. Puis, nous vous suggérons un retour sur “Le tableau” synthèse que présente Chantal Roussel à propos de deux habiletés qui offrent un fort potentiel pédagogique tant pour les enseignants que pour les étudiants, soit l’autoévaluation et l’autorégulation.
Le profil réflexif d’une personne polyglotte
Le texte de Narcisse Fomekong Djeugou nous immerge dans la psyché des personnes multilingues. En résumé :
- 1- La pensée, la réflexion et la langue sont intrinsèquement liées
- “La pensée ou la réflexion qui est abstraite au départ est concrétisée à travers l’oral ou l’écrit.”
- 2- Une pensée plurielle
- “La pensée est plurielle, car les langues maitrisées seraient interdépendantes.”
- 3- Un traducteur permanent
- “Il s’agit d’une traduction mentale, interne.”
- 4- Un voyageur rétrospectif occasionnel
- En fonction du contexte, le polyglotte peut se souvenir des idées associées à cette langue.
- 5- Le Polyglotte est prisonnier de la langue récemment utilisée
- La constellation verbale peut être considérée comme un système complexe de relations sémantiques,
- 6- Un incompris
- “L’effet des langues apprises sur la réflexion est inéluctable et peut conduire à l’imperfection syntaxique.”
S’autoévaluer, un exercice réflexif positif
Le texte d’Alexandre Roberge recense quelques recherches qui abordent la question de l’autoévaluation et de la capacité des individus à bien évaluer leurs propres compétences. En résumé :
- Une méthode sensée et efficace
- L’autoévaluation permet à la personne étudiante d’évaluer son propre travail et de réfléchir sur ce qui a été accompli précédemment. Elle gagne ainsi en autonomie et elle développe une relation plus étroite avec la personne enseignante. Les avantages liés et cités dans la littérature scientifique sont :
- Le développement autonome des apprentissages
- L’augmentation de la prise de conscience et de l’esprit critique
- Un apprentissage en profondeur
- L’autoévaluation permet à la personne étudiante d’évaluer son propre travail et de réfléchir sur ce qui a été accompli précédemment. Elle gagne ainsi en autonomie et elle développe une relation plus étroite avec la personne enseignante. Les avantages liés et cités dans la littérature scientifique sont :
- Les étapes d’une adoption réussie
- Dans son article, l’auteur souligne l’importance de bien expliquer l’exercice d’autoévaluation ou celle de l’évaluation par les pairs à la classe. “Il semble important de proposer un modèle de ce qui est attendu en recréant l’évaluation d’un faux travail pour encore mieux expliciter l’approche.” Les autoévaluations deviennent des outils de réflexion sur le processus d’apprentissage.
Autoévaluation et autorégulation : deux habiletés favorables aux apprentissages en profondeur
En terminant, une réflexion de Chantal Roussel, professeure à l’UQAR. Elle définit ce qu’est la littératie en rétroaction pour des étudiants et étudiantes universitaires et propose des stratégies dans Le tableau (VOLUME 8 • NUMÉRO 1 • 2019) du Groupe d’intervention et d’innovation pédagogique (GRIIP) du réseau de l’Université du Québec.